Café Piha : passion café

juin 06, 2017




Salut, gentil aventurier d’internet !


Il y a quelques temps, la sublime Victoria du blog Five of December nous a fait la belle surprise d’une invitation pour un atelier découverte de la torréfaction chez les gentils gens du Café Piha Bordeaux, avec quelques-unes des blogueuses bordelaises parmi les plus cools. The grande classe. Je me suis sentie toute rikiki mini petite.

Si on s’attendait à kiffer le moment, on était en fait bien loin de la réalité. Tout n’a été que douceur, partage, professionnalisme, gourmandise et amour (#LAMOUR ♥ poke Passion du pain). Rah, putain. La vie.









Le café Piha :

Comment te le décrire ? Le Café Piha, c’est un écrin de douceur niché au cœur de la rue des Ayres, un cocon tout droit venu d’ailleurs, aux airs d’île lointaine couvée par un soleil bienveillant. Café Piha, ce sont des effluves de multiples cafés, un accueil, des échanges, des pâtisseries à te faire claquer la panse.
Mais surtout, suuurtout, mon petit ravioli, Café Piha c’est une équipe de fous de café ultra professionnels. Et ça c’est le top. Si Bordeaux accueille bon nombre de coffee’s tous plus parfaits les uns que les autres, chacun a sa signature particulière, et Piha peut se vanter d’être aussi torréfacteur de son propre café. Non mais, ouais, je sais. Où est le vice ? Qu’est-ce que ça cache ? Bah rien. Rien de rien. C’est un bon gros 20/20. On a pu le constater.




L’atelier :

Pour les curieux qui s’approcheront du fond du café, ils y verront la chambre des secrets ouverte sur la grosse bête bouillante et merveilleusement odorante, affectueusement surnommée Big Mama. C’est grâce à elle que le café prend tout son corps, que les arômes crépitent et viennent te titiller le palais (à lire avec l’aquecent de Cyril Lignac). Monsieur Pierre, qui a fait ses classes en Nouvelle-Zélande, nous explique d’abord qu’en France le café a longtemps été trop clair. Si les choses tendent à être bousculées aujourd’hui, tout reste une question de passion et de temps. Il nous montre alors deux sacs de grains encore verts : un Ethiopien qui sent bon l’herbe fraîchement coupée et la verdure (non, non, on n’a pas pris de crack, on a bu du café je t’ai dit !) et un Panaméen aux odeurs de Kirsch. Juste ça, tenir au creux de sa main ce que l’on boit trop facilement sans avoir même idée d’où il vient, ça a fait un bien fou. La thérapie caféinoforme que j’appelle ça.

Big Mama est lancée. Elle ronronne, elle chauffe, et déjà elle sent bon. C’est un gros monstre gentil prêt à nous cuire les meilleurs des gâteaux. Pierre nous explique que chaque étape de la torréfaction, en passant même par la mise en chaleur de la machine, permet de travailler sur le goût, la longueur en bouche, et chaque caractéristique qui fera avoir un orgasme à ta petite langue sensible. Comme le vin, tout est important, et Piha et sa bande ont pour intérêt premier la mise en valeur du terroir qui fait naître les meilleurs cafés qu’eux s’emploient à sublimer. Si c’est pas des gentils gens, ça.
La torréfaction dure environ onze minutes pendants lesquelles la coloration des grains varie incessamment. On l’observe et on le sent grâce à la sonde. Jusqu’à 156°, Pierre travaille l’aromatique. Ensuite, c’est le corps. Et à 194°, la magie opère. Voldemort a plus qu’à rappeler son serpent et aller faire mumuse ailleurs, mère Nature est bien plus forte. Elle provoque le « crac », l’éclatement des grains. Incroyable.

Pour huit kilos de grains mis de la machine, on en récupère six kilos. A ce stade de la compétition, je m’émerveille d’une mouche qui pète.





Avant la dégustation, point culture. Tut tut ! Je te vois qui essaye de t’enfuir et de me lire en diagonale, mais ça prend pas ! Tu vas lire mon petit agneau, oooh que oui.
- Savais-tu que les premiers à cultiver le café ont été les Yéménites ? Non ? Ah, tu vois ! Les Turcs ont eux fait les premiers échanges commerciaux avec les Vénitiens.
- L’Arabica, ce café que tout le monde connaît, vient d’Ethiopie.
- Summum de l’anecdote : un pied de café a été volé par les hollandais (et ça fait du vélo après ça, hein ?!) qui l’ont offert à Louis XIV. Ce pied « tipica » a été replanté dans les îles Bourbons et a naturellement muté pour devenir le Bourbon. Ce dernier a été amené en Martinique mais là, les portugais (ah non mais le bordel, ouais, le bordel !) l’ont volé ! Résultat : y’a du café partout.


Sans transition, la dégustation. Nicaragua, Kenya et Ethiopie étaient à l’honneur. Après que Pierre a moulu (big up à ceux qui, comme moi, ne savent pas conjuguer ce foutu verbe) ces différents cafés, le processus d’un autre monde commence. On met le café dans des ramequins : douze grammes pour deux-cent grammes d’eau. On les mouille en un geste appuyé et un mouvement circulaire jusqu’aux trois quarts du récipient, et on attend huit minutes. Fascinant ! Une jolie croûte se forme qu’on viendra ensuite casser en trois mouvements de cuillère pour percevoir la seconde de puissante odeur caractérielle qui s’en dégage. Il faut ensuite nettoyer la surface du ramequin. Bon et, euh, là, on voit bien que la blogueuse n’est pas artiste dans l’âme et que toutes, on a bien galéré à ne pas faire de grosse bêtise. Mais on l’a fait ! *acclamations, cris, jets de sous-vêtements*

On peut alors déguster. Un peu de liquide ébène dans la cuillère, une bonne aspiration bien bruyante pour oxygéner le tout, et c’est alors une symphonie de saveurs. Les préférences se dessinent, les goûts prennent le dessus. Le kiff.




Conclusion :

Fun fact (ou pas, mais je te demande pas ton avis) : je n’aimais pas le café jusqu’à il y a environ deux ans. La vie, le travail à base d’enfants surchargés en énergie, les études et la fatigue ont fait que de force, j’ai pris l’habitude d’une tasse de breuvage magique pour me requinquer. Et puis la magie de la vie, de la nature, du palais qui se transforme, que sais-je ! Je me suis mise à apprécier. Voire surkiffer le café.
Alors pour les nouveaux-nés du café, comme moi, qui ont soif de comprendre et sont curieux de trouver tasse à leur langue, allez dans ce genre d’endroits. Parlez à l’équipe. Laissez-les vous guider et trouver pour vous ce qui vous conviendra le mieux.

A ceux qui aiment un bon café, foncez ! Bon sang, vous ne le regretterez pas ! Tout est d’une fraîcheur dingue et saura sans aucun doute vous faire redécouvrir ce que café veut dire.
A tous ces fans de lieux magiques et de shop propices à la découverte, à la yummyitude et aux belles photos, je n’ai d’autres conseils que de vous dire d’aller poser vos royaux derrières sur une banquette de Café Piha.

A l’équipe, Pierre, Carole, Antoine, Angèle, Pauline, Victoria, continuez. C'est ce qu'on appelle une équipe en or !

Allez, salut !









PS : Comme vous le verrez plus bas, nous ne sommes pas rentrées les mains vides ! Nos jolis tote bags 100% bordelais, de chez Tote the bag, sous le bras, on a pu faire notre tout premier café filtre maison avec le café Kenyan moulu par Pierre et l'attirail parfait : nos jolies tasses Acme et les coffee brewers Kinto pour tasses. ♥ Encore merci infiniment Café Piha & Victoria, on ne peut déjà plus se passer de ce délicieux cérémonial matinal ! Plus qu'à tester la bière au café qu'ils ont réalisé avec la brasserie Azimut !

Et si vous voulez le même attirail pour vos instants café, rendez-vous chez Café Piha !


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CAFÉ PIHA
69 Rue des Ayres
33000 Bordeaux

 - du mardi au samedi -
08h30 - 18h30
09 67 80 83 42

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La petite fierté de préparer son café ♥











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2 commentaires

  1. Réponses
    1. Merci mille fois ! Contente que cet article t'ait plu et surtout d'avoir pu te rencontrer lors de cette soirée. :)

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